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La Dame de Elche o Dame de Elx
La Dame d'Elche (ou Dama de Elx en valencien ; Dama de Elche en espagnol) est une sculpture en pierre calcaire en forme de buste de femme, datant du 5ème ou 4ème siècle avant JC, découverte le 4 août 1897 dans un ancien site romain à Alcudia, à 2 km au sud d'Elche, près d'Alicante, en Espagne.
La sculpture mesure 56 cm de haut et présente une cavité presque sphérique dans le dos, de 18 cm de diamètre et de 16 cm de profondeur, qui a pu servir à insérer des reliques, des objets sacrés ou des cendres en guise d'offrandes au défunt. De nombreuses autres figures religieuses ibériques, situées dans d'autres endroits, ont également un trou dans le dos et, comme la Dame d'Elche, leurs épaules sont légèrement inclinées vers l'avant.
La pièce a été trouvée près d'Elche, en Espagne, où il y a une petite montagne que les Maures ont appelé Alcudia (monticule), qui dans l'antiquité était presque complètement entourée par une rivière. On sait que c'était une colonie ibérique appelée Helike (en grec) et que les Romains l'appelaient Colonia Julia Illici Augusta. Lorsque les Maures arrivèrent à leur tour, ils établirent la ville plus bas dans la plaine, en conservant toutefois le toponyme romain d'Illici, qui fut arabisé à Elche.
La Dame d'Elche, chef-d'œuvre de l'art ibérique, a été achetée par le Musée du Louvre et est revenue en Espagne en 1941. Cette sculpture exceptionnelle, qui date du 5e ou 4e siècle avant J.-C., soulève encore de nombreuses questions pour les chercheurs. Ce buste se trouve actuellement au Musée archéologique national d'Espagne à Madrid. C'est le plus connu et le plus important des vestiges archéologiques de la culture ibérique.
Dimensions
Hauteur : 59 cm.
Largeur : 22 cm.
Profondeur : 20 cm.
Poids : 10 Kg.
Matière : marbre reconstitué (poudre de marbre + résine haute densité).
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Le costume de la Dame d'Elche est indubitablement de style ibérique. Elle porte une tunique bleue en lin fin, une mantille tenue par un peigne (qui peut être un diadème), qui tombe sur sa poitrine. Cette mantille était rougeâtre et contenait même des traces de peinture usée. Une grande couverture de toile lourde le couvrait. Il était marron avec une bordure rouge. Les lèvres ont également conservé des traces rougeâtres.
La sculpture originale est faite d'une fine pierre calcaire orange et le visage a la couleur naturelle de cette pierre, probablement la couleur naturelle de son teint.
La Dame d'Elche porte des bijoux caractéristiques de la culture ibérique : des cercles couvrant ses oreilles auxquels pendent de petites chaînes attachées à une lanière de cuir autour de son front. Colliers et couronnes avec des petites sphères et des perles. Il s'agit de reproductions de bijoux originaires d'Ionie au VIIe siècle avant J.-C. et arrivés plus tard en Étrurie (Italie). Lors d'une analyse récente, un petit fragment de feuille d'or a été trouvé dans l'un des plis du dos. Cela laisse supposer que les bijoux de la sculpture étaient recouverts de feuilles d'or.
Lieu et date de la découverte
Le buste de la Dame d'Elche a été découvert le 4 août 1897. Les ouvriers déboisaient le versant sud-est de la colline d'Alcudia à des fins agricoles. Selon la légende locale, le découvreur fut Manuel Campello Esclápez, connu sous le nom de Manolico, un garçon de 14 ans qui aidait aux tâches de défrichement profita de la pause des autres ouvriers pour creuser. Avec sa houe, il rencontra quelque chose de dur qui n'était pas de la terre (on peut encore voir la marque de la houe). Il appela les ouvriers et ils commencèrent à creuser et gratter le sol. Et c'est ainsi qu'ils décrouvrirent le buste de la Dame d'Elche.
Le lieu où le buste de la la Dame d'Elche a été découvert est aujourd'hui un site archéologique où, au fil des ans, de nombreux objets ibériques et romains de valeur ont été trouvés, témoignage de ces civilisations. On a découvert un établissement ibéro-punique, des égouts romains, des mosaïques et une lampe à l'effigie de Saint Abdon, qui appartiennent à une basilique paléochrétienne dont on pense qu'elle date du Ve siècle. Ce dernier témoignage archéologique est soutenu par les codex des Conciles de Tolède, qui mentionnent les évêques actuels d'Illici (Elche).